retour                                                  Georges COROMINAS

Né en 1945 en Algérie, Georges COROMINAS a hérité de son père, peintre et sculpteur espagnol, le goût de l'art et l'amour du dessin. Il étudie à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts d'Alger, puis regagne la métropole en 1962.

C'est à Mont de Marsan, qu'il présente, en 1978, sa première exposition, qui regroupe 90 toiles d'une facture très singulière, que caractérisent un graphisme d'une netteté extrême et d'étranges contrastes de couleurs. Lors de l'inauguration, l'une d'elles est remarquée par le Conservateur du Musée, qui y reconnaît l'influence de Dali. Corominas se tourne dès lors vers le surréalisme, jusqu'en 1983. Pendant cette période, le peintre s'intéresse également aux sujets d'actualité les plus brûlants, comme en témoigne la toile intitulée Cambodge, dont la technique s'inspire des laques chinoises. Elle lui vaut la médaille d'or de la ville de Cognac. Corominas fait alors la rencontre, déterminante, du grand maître-émailleur de Limoges, Michel BETOURNE, qui reproduit ses toiles sur émaux, en 8 exemplaires. Trois d'entre eux sont destinés à l'exposition, un autre est offert au Patrimoine National Français. Entre 1982 et 1984, Corominas, sur commande du Consul d'Espagne en France, peint le portrait du Roi Don Juan Carlos. Il exécute également le portrait du Roi Hassan Il et celui de sa Sainteté le Pape Jean Paul 11, qui figure au Musée du Vatican.

Fasciné par l'exercice maîtrisé de la technique, Georges Corominas va pousser son trait jusqu'à l'hyperréalisme, avec des effets de glacis très caractéristiques, sur des thèmes très souvent issus de la mythologie.

En 1985, il achète des chevaux, il leur consacre dès lors sa peinture et prépare, pour le 10ième anniversaire de l'Etrier du Marsan, une exposition qui rassemble 50 toiles d'inspiration hyperréaliste, minutieusement travaillées à la loupe. En 1988, à Albi, le peintre rencontre JEAN MARC, ferronnier d'art de la région albigeoise, ainsi que Michel JOUENNE, Max SAVY, Claude GAVEAU et Michel HEMERET.

Ces rencontres lui fournissent une nouvelle source d'inspiration, un étrange "romantisme" qui donne lieu à une abondante production. De 1992 à 1996, l'artiste peint des toiles mélancoliques et ambiguës, où se déploient ses songes, ses obsessions, ses angoisses.

Dans son Mont-Saint-Michel, les nuages se déploient en cavales échevelées. Georges Corominas participe au Salon International d'Art Figuratif, aux côtés de BRAYER, CIRY, SERADOUR et CARZOU. Toujours très exclusivement attaché à la perfection du trait et à la précision du dessin, il étudie, pour progresser dans cette voie, le travail des maîtres CLOUET et DURER par agrandissement. Plus que jamais, il pousse le détail à l'extrême, et broie lui-même les pigments dont il tire les couleurs si singulières et les violents contrastes propres à son travail.

Selon Corominas, l'abstraction est une manifestation éphémère. Il ne conçoit de vrai dans l'art que le figuratif, fruit du classicisme et produit d'une technique auxquels il voue une adoration sans mesure. Corominas vit toujours aux environs de Mont de Marsan, où il a trouvé un lieu propice à la création.

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