retour                                                    Claude BECQ

Né le 18 mai 1936 à Senon, Claude Becq est montois depuis 1984. Après 4 années aux Beaux-Arts de Nancy, où il est l'élève de Camille HILAIRE et de WOGENSKI, il obtient un diplôme assorti d'un premier prix de France en peinture. Il étudie ensuite deux années consécutives aux Beaux-Arts de Paris dans l'atelier LEGUEULT, puis mène, entre 1961 et 1976, une activité de publicitaire que vient sanctionner une vingtaine de prix d'affiches. Après les verts sereins de la Meuse, les mystères mélancoliques des Landes attirent le peintre.

Devenu landais, il enseigne les arts plastiques au lycée Duruy de Mont de Marsan et à Anglet, tout en se consacrant à son œuvre. Depuis 1979, il a multiplié les expositions personnelles et participé à de nombreuses expositions collectives, dans toute la France et à l'étranger.

Sculpteur, graveur, peintre et aquarelliste, Claude Becq a vu son travail récompensé par de très nombreuses distinctions, parmi lesquelles, en 1956, ler prix de Création Architecturale pour la porte monumentale des Expositions à Nancy, un 1er Prix en 1984 pour la création du Monument aux Morts en cuivre de Wiseppe, un 1er prix de peinture au Salon Régional de Peinture et de Sculpture des Armées à Bordeaux-Mérignac, en 1989. Ses toiles sont exposées dans les mairies de Senon, Monein, Mont de Marsan, mais aussi en Espagne (Tudéla), au Canada (Montréal), et en Allemagne (Erkrat).

Claude Becq est d'abord un aquarelliste savant, sensible au mystère des paysages, dont il saisit le mouvement et la lumière, "mentalisés" en des fulgurances diaphanes, ou en une transparence de songe éveillé, où la nature vivante apparaît dans une nudité immobile, hors du temps. Une exposition de Turner amorce un tournant dans l'approche de l'artiste subjugué par les tons brûlants du maître, Becq sent naître en lui des émotions nouvelles. Son regard a changé, sa palette s'enrichit de nuances flamboyantes, parfois violentes. Ce changement dans le regard s'illustre bientôt par l'importance accrue accordée à la cynétique : sur ses toiles surgissent des nus féminins, véritables hymnes à la forme et au mouvement, dont la délicatesse n'exclut pas une intensité colorée qui magnifie le jaillissement.

La découverte de l'art tauromachique influe, elle aussi de façon décisive sur le travail du peintre : elle le transporte dans un autre univers, donnant lieu à une vision lyrique, déployée avec une fougue et une liberté nouvelles où l'homme et le taureau sont emportés dans un même tourbillon d'énergie. Elle lui inspire en outre une série de dessins évocateurs, d'une saisissante sobriété.

Il est sans aucun doute impossible d'exprimer avec concision ce qui fait la richesse d'une œuvre et d'une démarche vivante : il suffit ici de rappeler que l'évolution picturale de Claude Becq se poursuit, comme en témoignent les toiles qui se succèdent à un rythme très dense. Parallèlement à ses talents d'aquarelliste, Becq s'intéresse à la sculpture : il a notamment créé un buste de Maurice Genevoix, mis en place devant la gare de Verdun, et une haute sculpture sur cuivre, emblématique, qui rappelle, à Wiseppe où elle a été créée pour le monument aux morts, l'amour du drapeau, la violence des guerres, l'espoir levé de la paix.

Dans son grand atelier des " Franges ", à Mont de Marsan, Claude Becq enchaîne les projets : il pense revenir à la peinture à l'huile, réaliser des fresques, sculpter encore.

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