retour Jean-Henri TAYAN
Aujourd'hui méconnu Jean-Henri Tayan, né à Mont-de-Marsan un 17 juillet 1855, n'en fut pas moins une vocation précoce de peintre et de dessinateur. A 22 ans, il décora, dans notre ville, le café du Divan ; malheureusement, il ne nous reste rien de cette œuvre, détruite par ignorance lors de transformations récentes dans l'établissement : le cachet suranné des scènes à l'antique s'y est éteint, tout comme il a déserté, salle du conseil municipal, dans la Mairie reconvertie en Bibliothèque. Son goût pour l'art, Tayan, qui aimait les lieux habités, l'a voué d'emblée à la décoration. En 1880, il participa à l'ornementation de plusieurs hôtels particulier, et le Grand Café de Paris, notamment fut décoré de ses peintures. A l'exposition de 1900, Jean-Henri Tayan obtint un prix, et reçut en même temps les palmes académiques et la médaille d'argent du jury international de l'exposition. Peu après, de retour au pays, l'artiste fut sollicité pour décorer la maison de campagne du député Dulau, à Castelnau-Chalosse. On peut encore se délecter de la poésie un peu mièvre, gracieusement enfantine, des créations de Tayan dans quelques édifices publics : ancien hôtel Daraignez à Mont-de-Marsan, mairie de Vert, églises de Pissos, Cazères, Moliets… Outre les scènes à l'antique et les sujets religieux, les sujets représentés sont des paysages landais, forêts de pins, ect. Quelques œuvres sont l'apanage de collections privées. Jean-Henri Tayan a fini sa vie misérablement, le même jour qu'il l'avait commencée, un 17 juillet, comme gommé par un destin ironique. Mais les quelques empreintes qu'il a laissées sont de ces petits ilôts au charme désuet, saugrenu, qui donnent à une ville une âme et une mémoire…